Le récent décès d’une jument de calèche à New York a ravivé le débat sur cette pratique à Québec. Des citoyens réclament désormais l’interdiction des calèches dans la capitale nationale. Une pétition en ligne souligne l’aspect «cruel» et «obsolète» de cette activité. Québec est l’une des rares villes canadiennes à encore l’offrir.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🐎 Le décès d’une jument à New York a déclenché une vague de protestations.
- ✍️ Une pétition réclame l’abolition des calèches à Québec.
- 🌡️ Les signataires s’inquiètent de la santé des chevaux face aux chaleurs extrêmes.
- 🏙️ L’environnement urbain est jugé inadapté pour ces animaux.
Un incident tragique relance le débat
L’incident survenu à New York le 5 août dernier a marqué les esprits. Une jument nommée Lady, âgée de 15 ans, s’est effondrée en pleine rue. La température atteignait alors 30 degrés Celsius. Cet événement tragique est survenu à l’angle de la 11e avenue et de la 51e rue Ouest. La jument travaillait depuis seulement deux mois dans la ville.
Ce décès a immédiatement soulevé des questions sur le bien-être animal. La pratique des calèches en milieu urbain est de nouveau sous le feu des critiques. Des voix s’élèvent pour exiger son abolition définitive.
Québec sous pression pour l’abolition
La mort de Lady a eu des répercussions jusqu’à Québec. La ville reste l’une des rares au Canada à maintenir ce service. Une pétition pour l’interdiction des calèches a été lancée peu après l’incident. Elle vise à mettre fin à une pratique jugée d’un autre temps.
Me Sophie Gaillard, directrice de la SPCA, observe une tendance internationale. «Il y a vraiment une tendance au Canada et à l’international à mettre fin aux calèches en milieu urbain», a-t-elle affirmé. Montréal a d’ailleurs banni les calèches le 31 décembre 2019. Cette décision était motivée par des préoccupations de bien-être et de sécurité.
«Québec est une des dernières villes où il en reste», a souligné Me Gaillard, insistant sur le décalage. La ville de Québec maintient toutefois sa position. Selon Jean-Pascal Lavoie, porte-parole, un seul cheval exploite ce service. Son droit est considéré comme acquis, et aucune nouvelle licence ne sera délivrée.
Les enjeux du bien-être animal face au climat
Les signataires de la pétition insistent sur l’urgence d’agir. Ils évoquent le réchauffement climatique et ses conséquences. Les conditions météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquentes. Les chevaux sont des animaux particulièrement vulnérables à la chaleur.
La réglementation de Québec impose l’arrêt des opérations à 32°C ou 37°C avec l’humidex. Cependant, la SPCA exprime des craintes. Il est difficile de faire respecter ces règles durant la haute saison touristique. La tentation de ne pas interrompre les revenus est forte.
«À quel point les propriétaires de calèches vont-ils arrêter leurs opérations pendant les vagues de chaleur alors que c’est le pic de la saison touristique? Ce sont des incitatifs à ne pas respecter la réglementation», a prévenu Me Gaillard. Elle rappelle que le règlement similaire de Montréal était souvent ignoré.
La ville: un environnement hostile pour les chevaux
Au-delà du climat, l’environnement urbain pose de sérieux problèmes. Les trots répétés sur le béton nuisent aux articulations des chevaux. Les longues heures passées au milieu des véhicules motorisés sont également préoccupantes. L’inhalation des gaz d’échappement impacte leur système respiratoire.
Les chevaux sont des animaux de proie. Ils sont naturellement craintifs et peuvent facilement être effarouchés. Un simple klaxon peut provoquer une réaction imprévisible. Cela représente un risque sérieux pour la sécurité routière et pour l’animal lui-même. La SPCA a documenté plusieurs incidents similaires par le passé.
