Une femme de Sherbrooke a récemment été reconnue coupable de harcèlement, une décision attribuable à une vidéo publiée sur la populaire plateforme TikTok. Cette affaire, qui a mené à l’obtention d’un casier judiciaire, met en lumière les conséquences inattendues des contenus partagés en ligne, surtout lorsqu’ils touchent à des relations personnelles tendues.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- ✨ Une femme de Sherbrooke a été jugée coupable de harcèlement.
- ✨ La cause principale : une vidéo TikTok où elle fredonne « I might kill my ex ».
- ✨ Elle écope d’un casier judiciaire, de deux ans de probation et de travaux communautaires.
- ✨ Le contexte de violence conjugale et les impacts sur la victime ont influencé le verdict.
Une vidéo controversée au cœur de l’affaire
L’accusée, Érine Cuvelier, 23 ans, a participé à une tendance virale sur TikTok. Elle y apparaît en train de faire du lip-sync sur une chanson, chantant à un moment précis : « I might kill my ex ». Cette phrase, qui se traduit par « Je pourrais tuer mon ex », semblait anodine. Pourtant, elle a pris une signification troublante dans un contexte bien particulier.
L’extrait de cette vidéo, d’une vingtaine de secondes, a été jugé suffisant pour servir de preuve dans une affaire de harcèlement. La Cour a estimé que ce contenu, bien que populaire, était directement lié aux tensions existantes avec son ex-conjoint. Le caractère public de la publication a amplifié la portée de la menace perçue.
Un contexte de violence conjugale préoccupant
La relation entre Érine Cuvelier et son ex-conjoint, père de leurs deux enfants, est notoirement difficile. Selon la victime, madame Cuvelier exerçait de l’intimidation à son égard. Elle aurait également été suivie et confrontée à des situations menaçantes. Ces agissements se produisaient notamment lors des échanges de garde des enfants.
« La victime a décrit une situation où l’intimidation et la surveillance étaient monnaie courante, aggravées par la présence de personnes jugées menaçantes lors des contacts pour les enfants. »
Ce tableau d’une relation tendue a donné un tout autre poids à la vidéo TikTok. Ce qui aurait pu passer pour une simple participation à une tendance, est devenu une menace claire. Le tribunal a considéré la vidéo comme un élément supplémentaire dans un modèle de comportement harcelant.
Le verdict du palais de justice de Sherbrooke
Mardi matin, au palais de justice de Sherbrooke, Érine Cuvelier a été reconnue coupable de harcèlement. Elle espérait ne pas avoir de casier judiciaire. Cependant, le juge en a décidé autrement, estimant que la gravité des faits justifiait cette sanction. Le verdict est tombé après un examen approfondi de toutes les preuves présentées.
La peine prononcée inclut deux ans de probation, ainsi que 125 heures de travaux communautaires. Des conditions très strictes ont également été imposées à madame Cuvelier. Parmi celles-ci, l’interdiction formelle d’entrer en contact avec sa victime. Cette mesure vise à protéger la victime et à prévenir toute nouvelle forme de harcèlement.
« Le juge a tranché en considérant le contexte de violence conjugale, les conséquences subies par la victime, et la situation personnelle de l’accusée, tout en confirmant que ses aspirations professionnelles ne seraient pas compromises par un casier. »
La défense avait plaidé pour que madame Cuvelier s’en sorte sans dossier criminel. La Couronne, de son côté, réclamait une probation de trois ans. La décision du juge a pris en compte plusieurs facteurs. La situation personnelle de l’accusée, sans emploi et en quête d’aide, a été évaluée. Mais cela n’a pas suffi à éviter l’inscription au casier judiciaire.
Des répercussions au-delà de Sherbrooke
Cette affaire n’est peut-être qu’un chapitre d’une plus longue saga juridique pour Érine Cuvelier. Des autres accusations ont en effet été déposées contre elle, cette fois-ci à Québec. Cela suggère des problèmes légaux qui pourraient s’étendre sur plusieurs fronts.
De plus, l’accusée a manifesté son intention de contester cette décision. Elle a d’ailleurs porté en appel le verdict devant la Cour supérieure. Cette démarche indique que le combat judiciaire est loin d’être terminé pour elle. Le dénouement de cette affaire pourrait donc encore évoluer.
