Dans le monde du tennis, les histoires de succès sont souvent le fruit de sacrifices et d’une passion familiale ardente. C’est le cas de Victoria Mboko, dont le parcours illustre parfaitement comment la détermination d’une famille peut paver la voie vers la réalisation d’un rêve sur les courts. L’engagement des Mboko est total.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- ♟️ La famille Mboko, d’origine congolaise, a choisi le tennis plutôt que les échecs, jugés trop statiques pour les enfants.
- 🎾 Victoria Mboko a démontré un talent exceptionnel dès l’âge de 7 ans, remportant son premier tournoi international à 8 ans.
- 🏆 Sa compétitivité est remarquable, présente sur le court comme dans les salons des joueurs.
- 🌍 La présence constante de sa famille, originaire de Burlington en Ontario, est essentielle pour Victoria sur le circuit professionnel, souvent solitaire.
Le tennis plutôt que les échecs : un choix familial décisif
La famille Mboko, unie et tissée serrée, est animée par une passion intense pour le tennis. Cette dévotion a mené les parents à consentir de nombreux sacrifices pour leurs enfants. Il aurait pu en être autrement, puisque le père, Cyprien, appréciait énormément les échecs. Cependant, cette activité ne bougeait pas assez au goût des quatre enfants de la famille, installée au Canada depuis seize ans.
Gracia Mboko, la sœur aînée de Victoria, se souvient en riant de cette période. « Jeunes, on n’avait pas la patience ! » lance-t-elle. Le choix du tennis s’est donc imposé naturellement, offrant l’action et le dynamisme que les jeunes Mboko recherchaient. Ce sport a rapidement captivé les membres du clan.
L’ascension fulgurante de victoria mboko
Bien que Gracia et Kevin, les aînés, aient également joué à un excellent niveau universitaire aux États-Unis, Victoria, la plus jeune, a très tôt montré des signes d’un talent exceptionnel. Elle a commencé la compétition alors qu’elle n’avait que sept ou huit ans. Sa grande sœur se remémore ses débuts, soulignant son français impeccable, la langue parlée à la maison. Victoria affrontait déjà des adversaires bien plus âgés qu’elle. Son premier titre, à seulement huit ans, a été remporté lors d’un voyage en Guadeloupe avec Tennis Canada, une expérience qu’elle a adorée. Cela a confirmé son potentiel.
Une volonté de vaincre sur et en dehors du court
La « petite » du clan Mboko s’est toujours distinguée par une volonté acharnée de gagner. Cette détermination est restée intacte. Observée sur les courts du Stade IGA, cette même soif de victoire se manifeste aussi dans les coulisses. Gracia Mboko raconte que Victoria aime se lancer des défis constants.
« Avant les matchs, dans le salon réservé aux joueuses, elle joue au basket avec mon frère. Ils s’affrontent aussi au ping-pong. Ils sont toujours en train de se lancer des défis. Qui va gagner ? »
Cette énergie débordante est une de ses marques de fabrique. Elle est aussi quelqu’un de très gentil, attentive aux autres, et prend beaucoup de plaisir sur le court, surtout lorsque le défi est à la hauteur.
Le soutien indéfectible de la famille Mboko
La famille de Burlington, en Ontario, vit avec intensité la frénésie entourant les récents succès de Victoria. Ils ont souvent accompagné leur prodige de dix-huit ans aux quatre coins du globe. Gracia Mboko, la plus proche de Victoria, l’a notamment suivie au Japon pour sa première participation à la Coupe Billie Jean King en avril dernier. « C’était une grande première pour elle », précise Gracia avec un sourire.
Des membres de la famille se sont rendus à Roland-Garros ou à Wimbledon. La totalité du clan, y compris la mère Godee, les frères et leur yorkshire-terrier Ivy, sera présente à l’US Open à New York, auquel Victoria participera pour la toute première fois dans quelques semaines. Cette présence est cruciale, car la vie sur le circuit peut être solitaire. Gracia souligne que Victoria apprécie leur soutien et que leur présence l’aide à se détendre. Les réactions de la famille aux matchs varient toutefois : la mère est plus nerveuse, tandis que le père et les frères sont plus calmes. Gracia, quant à elle, s’efforce de maintenir une attitude positive.
