Washington presse Israël d’honorer ses engagements. Cet appel intervient après un «premier pas» significatif du Liban vers le désarmement du Hezbollah. L’émissaire américain souligne la nécessité d’une réciprocité pour stabiliser la région et appliquer pleinement l’accord de cessez-le-feu en cours.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🤝 Les États-Unis appellent Israël à respecter ses engagements de l’accord de cessez-le-feu.
- 🇱🇧 Le Liban a franchi un «premier pas» pour désarmer le Hezbollah d’ici fin 2025.
- 🇮🇱 Israël doit se retirer de cinq positions au sud du Liban et cesser ses frappes.
- ⚔️ Le Hezbollah, affaibli, rejette la décision de désarmement du gouvernement libanais.
Un premier pas libanais salué par washington
L’émissaire américain Tom Barrack a affirmé que le Liban avait accompli un «premier pas» significatif vers le désarmement du Hezbollah. Cette déclaration est intervenue après un entretien entre M. Barrack et le président libanais, Joseph Aoun, à Beyrouth. L’engagement libanais vise à démanteler les capacités du mouvement chiite d’ici la fin de l’année 2025.
Cet effort du gouvernement libanais s’inscrit sous une intense pression américaine. Il est également motivé par la crainte d’une escalade des attaques israéliennes. M. Barrack a souligné l’importance d’une démarche progressive. Il a insisté sur la nécessité pour Israël d’adopter une attitude réciproque. Cela concerne l’application de l’accord de cessez-le-feu.
L’accord de cessez-le-feu et les exigences israéliennes
L’accord de cessez-le-feu a été négocié par les États-Unis et conclu le 27 novembre. Il stipule que seules l’armée libanaise et la force de paix de l’ONU (FINUL) doivent être déployées dans le sud du pays. Cette zone est située à la frontière avec Israël. L’accord exclut spécifiquement la présence du Hezbollah et de l’armée israélienne.
Pourtant, l’armée israélienne (Tsahal) maintient sa présence sur cinq positions et effectue des frappes régulières. Ces actions constituent des violations de l’accord. Tom Barrack a qualifié le retrait des troupes israéliennes de «prochaine étape» cruciale. Il a évoqué un arrêt des «violations» de l’accord pour une stabilisation durable.
Une proposition de calendrier en discussion
Selon le quotidien libanais Nidaa al-Watan, le gouvernement libanais a formulé des observations sur la proposition de calendrier de M. Barrack. Ce plan vise à définir les modalités du transfert des armes du Hezbollah. Il prévoit aussi le déploiement progressif de l’armée libanaise dans le sud. Le renforcement du contrôle aux frontières est également une priorité.
En parallèle, le plan anticipe le retrait d’Israël de ses positions actuelles. Une phase de démarcation des frontières du Liban avec Israël et la Syrie est ensuite envisagée. M. Barrack a exprimé son optimisme quant à des «progrès de tous les côtés» dans les semaines à venir. Il y voit un signe d’une «vie meilleure pour les populations» régionales.
Les réticences du hezbollah et le dilemme libanais
Le Hezbollah, seule faction libanaise autorisée à conserver ses armes après la guerre civile (1975-1990), rejette fermement la décision de désarmement. Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a accusé le gouvernement d’«exécuter l’ordre américano-israélien de mettre fin à la résistance». Il a même mis en garde contre une potentielle «guerre civile».
« Il y a toujours une approche étape par étape. Je pense que le gouvernement libanais (…) a fait un premier pas. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est qu’Israël ait un engagement réciproque. »
— Tom Barrack, émissaire américain
Le président libanais Joseph Aoun a exposé les deux options face à cette situation complexe lors d’un entretien avec la chaîne saoudienne Al-Arabiya. La première est d’accepter le plan américain et de pousser à une «approbation israélienne». La seconde, rejeter le plan, ce qui entraînerait une intensification des attaques israéliennes et un isolement économique du Liban.
« Le Hezbollah refuse de discuter de la remise de ses armes tant qu’Israël continue ses frappes meurtrières au Liban et ne se retire pas des positions qu’il occupe dans le sud du Liban. »
Israël, de son côté, justifie ses frappes en déclarant cibler des infrastructures et des membres du mouvement. Il accuse le Hezbollah de tenter de se reconstituer. Israël menace d’étendre ses opérations militaires si les autorités libanaises ne parviennent pas à désarmer le groupe chiite.
