WonderFi, l’acteur canadien des cryptomonnaies, a annoncé des résultats financiers difficiles pour le deuxième trimestre. Ces pertes grandissantes surviennent juste avant l’acquisition prévue de l’entreprise par Robinhood. L’opération, d’une valeur de 250 millions de dollars canadiens, devrait être finalisée au cours de la seconde moitié de l’année.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 📉 Les pertes nettes de WonderFi ont atteint 9,1 millions de dollars canadiens au deuxième trimestre.
- 💸 Les revenus totaux de la firme ont chuté de 13,2 millions à 10,8 millions de dollars.
- Market La volatilité du marché des cryptomonnaies est une cause majeure de ces difficultés.
- Takeover L’acquisition par Robinhood est toujours en cours, malgré ces résultats mitigés.
Des résultats financiers en baisse
L’entreprise basée à Toronto a enregistré une perte nette de plus de 9,1 millions de dollars canadiens pour le trimestre. Cela contraste fortement avec une perte d’environ 2,5 millions de dollars l’année précédente. Le rapport indique également une baisse significative des revenus totaux. Ils sont passés de 13,2 millions de dollars au deuxième trimestre 2023 à 10,8 millions de dollars cette année.
Dans son analyse des résultats, WonderFi a principalement attribué ces pertes à un marché des cryptomonnaies « difficile ». Cette situation économique complexe a impacté la performance financière de la plateforme. La firme a dû faire face à des conditions de marché fluctuantes.
Les causes des pertes grandissantes
Plusieurs facteurs ont contribué à ce trimestre délicat pour WonderFi. La volatilité du marché des actifs numériques a joué un rôle clé. S’ajoutent à cela des coûts importants liés à l’acquisition et des investissements stratégiques.
Un marché des cryptomonnaies volatile
Le Bitcoin et d’autres actifs numériques ont atteint de nouveaux sommets en janvier. Ceci a suivi l’inauguration du président américain Donald Trump. Ce dernier a toujours promu des politiques favorables aux cryptomonnaies. Cependant, les prix ont rapidement chuté par la suite. Ils n’ont connu un « retour » qu’à la fin du deuxième trimestre, ce qui n’a pas pu être reflété dans les résultats. Le marché est resté imprévisible.
Le marché des cryptomonnaies a connu des hauts et des bas significatifs. Cette volatilité a directement pesé sur nos revenus trimestriels.
Coûts liés à l’acquisition et investissements
La société a également imputé les difficultés du trimestre aux coûts de clôture associés à l’accord avec Robinhood. Ces dépenses sont inhérentes à une transaction d’une telle envergure. De plus, WonderFi a poursuivi ses investissements continus. Ces efforts concernent ses opérations en Australie et sa division d’innovation, WonderFi Labs. Ces investissements, bien que stratégiques, ont contribué aux pertes.
L’acquisition par Robinhood en perspective
Robinhood a annoncé l’acquisition de WonderFi en mai. Cette initiative vise à accélérer l’expansion canadienne de Robinhood. Elle permettra à la société américaine de renforcer sa présence sur le marché nord-américain. Tous les dirigeants et employés de WonderFi conserveront leurs postes. WonderFi continuera d’offrir ses produits populaires. Cela inclut ses plateformes de trading Bitbuy et Coinsquare.
Le PDG de WonderFi, Dean Skurka, a déclaré que l’acquisition valorisait son entreprise à une « prime significative ». Selon lui, l’accord a « accéléré considérablement » la mission de sa société. Les actionnaires de WonderFi et la Cour suprême de la Colombie-Britannique ont tous approuvé cet achat. L’opération se fera via la filiale de Robinhood, Wrangler Holdings. BetaKit a sollicité un commentaire de Robinhood sur l’impact potentiel de ces résultats. Toutefois, aucune réponse n’a été reçue au moment de la publication.
Cette acquisition par Robinhood représente une validation de notre travail. Elle nous offre une opportunité unique de croissance et d’innovation à long terme.
Le paysage canadien et les défis réglementaires
Les résultats de WonderFi surviennent alors qu’un autre géant américain des cryptomonnaies, Ripple, est en train d’acquérir la startup de paiements torontoise Rail pour 200 millions de dollars US. Cet accord apportera les comptes virtuels et l’automatisation de l’infrastructure de Rail à Ripple. Il facilitera l’utilisation des actifs numériques. Les utilisateurs n’auront plus besoin de comptes crypto dédiés sur des plateformes centralisées. Le géant canadien du commerce électronique, Shopify, s’est aussi récemment associé à Coinbase et Stripe. Cette collaboration vise à prendre en charge les paiements en USDC. L’USDC est une monnaie stable adossée au dollar américain.
Les États-Unis ont déjà adopté les cryptomonnaies sur plusieurs fronts. La loi GENIUS, signée en juillet, établit un cadre réglementaire. Elle exige que les monnaies stables soient liées à un taux fixe au dollar américain. Ou à d’autres actifs « à faible risque ». Le nouveau président de la SEC américaine, Paul Atkins, a été coprésident d’un groupe de défense des cryptomonnaies. Donald Trump a même évoqué des plans pour une réserve stratégique de Bitcoin. Il a aussi lancé des monnaies nommées d’après lui-même et son épouse, Melania. Ces initiatives soulèvent des questions de conflits d’intérêts. Le gouvernement canadien a délivré des licences. Mais il n’a pas progressé aussi rapidement que son voisin du sud. Ceci a incité des personnalités comme Jim Balsillie, cofondateur de BlackBerry, à plaider pour un cadre des monnaies stables. Il craint que le Canada ne soit laissé pour compte.
