Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a catégoriquement rejeté samedi toute idée de cession territoriale à la Russie en échange de la paix. Cette déclaration intervient juste avant un sommet crucial entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Kyïv redoute un accord qui pourrait être conclu à ses dépens, sans sa participation directe.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🎯 Zelensky refuse toute concession de territoire à la Russie pour la paix.
- 🤝 Un sommet Trump-Poutine est prévu le 15 août en Alaska, sans l’Ukraine.
- 🗣️ Donald Trump a évoqué des « échanges de territoires » comme solution potentielle.
- 🌍 Environ 20 % du territoire ukrainien est actuellement occupé par l’armée russe.
La position inébranlable de kyïv
Volodymyr Zelensky a martelé que l’Ukraine ne renoncerait pas à ses territoires occupés. Son avertissement est clair : toute décision prise en l’absence de l’Ukraine serait perçue comme un geste contre la paix. Le président ukrainien insiste sur l’importance de sa participation aux discussions.
« Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l’Ukraine, serait une décision contre la paix. »
Il a ajouté avec fermeté que les Ukrainiens ne céderaient jamais leur terre aux occupants russes. L’armée russe contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien. Cette situation rend toute négociation de cession inacceptable pour Kyïv.
Le sommet trump–poutine : enjeux et craintes
La rencontre très attendue entre Vladimir Poutine et Donald Trump aura lieu le 15 août en Alaska. Ce sommet s’inscrit dans les efforts de l’ancien président américain pour trouver une issue au conflit. Kyïv exprime de profondes inquiétudes, car Volodymyr Zelensky n’a pas été invité à ces pourparlers.
Donald Trump a récemment évoqué un règlement du conflit par des « échanges de territoires ». Il n’a pas fourni de détails précis sur cette proposition. Il a juste souligné la complexité des combats sur certains territoires contestés depuis plus de trois ans.
« On parle d’un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi […], c’est compliqué. »
Cette rencontre marquera le premier tête-à-tête entre les deux dirigeants depuis juin 2019 au Japon. Donald Trump a toujours promis de mettre fin au conflit en Ukraine. Vladimir Poutine n’a pas foulé le sol américain depuis 2015.
Réactions internationales et exigences russes
Les alliés européens de l’Ukraine partagent les préoccupations de Kyïv. Le premier ministre britannique Keir Starmer a été exhorté par Zelensky à définir une approche commune. Le président français Emmanuel Macron a affirmé que l’avenir de l’Ukraine ne pouvait se décider sans les Ukrainiens. De même, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a appelé à l’unité.
En parallèle, le ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy et le vice-président américain J.D. Vance accueilleront une réunion des conseillers à la sécurité nationale. Cette rencontre vise à coordonner les stratégies. Pendant ce temps, Moscou maintient ses exigences : la cession de quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) et de la Crimée (annexée en 2014). La Russie réclame aussi l’arrêt des livraisons d’armes occidentales et le renoncement à toute adhésion à l’OTAN.
La situation sur le terrain et ses conséquences
Après plus de deux ans de combats intenses, les positions ukrainiennes et russes restent irréconciliables. Sur le front, les affrontements et les frappes se poursuivent sans relâche. L’armée russe continue sa progression dans l’Est. Elle fait face à un adversaire souvent moins nombreux et moins bien équipé.
Samedi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la prise de la localité d’Iablonivka, située dans la région de Donetsk. Les forces russes menacent désormais deux places fortes ukrainiennes du Donbass, Kostiantynivka et Pokrovsk. La ville stratégique de Koupiansk, plus au nord, est également sous pression. Ces attaques ont causé la mort de six personnes et fait une vingtaine de blessés samedi dans les régions de Donetsk et Kherson. Face à cette avancée, l’Ukraine a ordonné de nouvelles évacuations forcées de familles avec enfants dans une vingtaine de localités.
