Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu à Londres jeudi matin, rencontré par le premier ministre britannique Keir Starmer. Cette visite souligne le soutien européen continu à l’Ukraine. Elle précède un sommet crucial en Alaska entre Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine, un événement attendu avec grande anticipation.
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- 💬 Le président Zelensky a été reçu à Londres par Keir Starmer, renforçant le front diplomatique occidental.
- 💬 Cette rencontre précède le sommet Trump-Poutine en Alaska, où le sort du conflit ukrainien sera discuté.
- 💬 Donald Trump a évoqué une rencontre trilatérale possible si les discussions avec Poutine sont fructueuses.
- 💬 La situation militaire sur le terrain reste tendue, avec des attaques de drones ukrainiens et des gains territoriaux russes récents.
Londres, un appui diplomatique renforcé
La visite de Volodymyr Zelensky à Londres marque une nouvelle étape dans les efforts diplomatiques. Il a été chaleureusement accueilli par Keir Starmer devant les caméras. Cette démonstration de soutien vise à consolider la position de l’Ukraine. Elle survient juste avant la rencontre diplomatique d’Anchorage.
Les alliés européens et ukrainiens multiplient la pression diplomatique. Le but est de trouver une issue au conflit. M. Zelensky a eu un « très bon appel » la veille avec Donald Trump. Il a également échangé avec d’autres dirigeants européens, de l’UE et de l’OTAN. Il s’était déplacé à Berlin pour ces réunions virtuelles, où il a été reçu par le chancelier allemand Friedrich Merz.
« Nous espérons que le thème central de la réunion sera un cessez-le-feu immédiat », a déclaré le dirigeant ukrainien.
De son côté, Keir Starmer a également évoqué une chance « réelle » d’un cessez-le-feu. La voie diplomatique reste privilégiée par Kyïv et ses partenaires occidentaux.
Le sommet Trump-Poutine en Alaska : enjeux et incertitudes
Le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine se tiendra sur la base militaire d’Elmendorf-Richardson. Cette base, située en Alaska, revêt une importance stratégique historique. Elle a joué un rôle clé durant la Guerre froide. Ce choix de lieu ajoute une dimension symbolique à la rencontre.
Donald Trump a exprimé ses attentes pour cette réunion. Il souhaite « tâter le terrain » avec le président russe. Deux issues sont possibles selon lui. Si les discussions se passent bien, une rencontre à trois pourrait suivre. Cette réunion inclurait alors Trump, Poutine et Zelensky. Son objectif serait de mettre fin rapidement à la guerre, débutée en février 2022.
En revanche, si la première rencontre avec le maître du Kremlin tourne mal, Donald Trump a prévenu qu’il n’y aurait pas de « seconde rencontre ».
Le président américain a mis en garde la Russie contre des « conséquences très graves » si le conflit ne cessait pas. Il a toutefois omis de détailler cette menace. Malgré l’importance de l’événement, Anchorage ne montrait aucun signe visible de l’imminence du sommet. Pas de rues bouclées ni de présence policière accrue. Pourtant, l’aéroport accueillait de nombreux journalistes. Les hôtels affichaient complet et les loueurs de voitures étaient pris d’assaut.
Situation militaire sur le terrain : l’escalade continue
Pendant que la diplomatie s’active, le conflit se poursuit sur le terrain. L’Ukraine a riposté à une forte poussée russe récente. Elle a tiré des dizaines de drones. Ces drones ont frappé le territoire russe à près de 500 km des frontières. Une raffinerie a été incendiée, et trois personnes blessées près de Volgograd, dans le sud du pays. Ces attaques ont été rapportées par des responsables russes mercredi soir et jeudi.
De leur côté, les forces russes ont enregistré des gains territoriaux significatifs. Au 12 août, elles ont revendiqué la conquête de plus de 110 km2 supplémentaires. C’est une avancée majeure qui n’avait pas été observée depuis fin mai 2024. Face à cette situation, l’Ukraine a ordonné l’évacuation de familles. Cette mesure concerne une dizaine de localités situées dans l’est du pays.
Les exigences russes pour un cessez-le-feu restent inchangées. La Russie réclame la cession de quatre régions partiellement occupées. Il s’agit de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson. S’ajoute à cela la Crimée, annexée en 2014. Moscou exige aussi que l’Ukraine renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’OTAN.
